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Les pâtisseries historiques d’Athènes invitent à la gourmandise. Surtout lorsqu’il s’agit de pâtisseries familiales dont les propriétaires transmettent leurs recettes secrètes de génération en génération. Découvrez les histoires personnelles qui se cachent derrière chaque vitrine et vous apprécierez encore plus leurs irrésistibles baklavas et leurs délices turcs.
Chara
Chara signifie “joie” en grec et ce joyau au style nostalgique n’en manque pas. Pâtisserie ouverte depuis 1969 dans la rue Patission, lieu de choix à l’époque, elle est spécialisée dans les gâteaux au sirop et les glaces voluptueuses. Autrefois, le repaire bien-aimé des politiciens et des célébrités, Chara a été présentée dans plusieurs films grecs. L’histoire commence avec Aristea, une Grecque d’Istanbul, qui travaillait dans une pâtisserie là-bas. Elle s’est enfuie à Athènes au début des années 1920 avec de nombreux autres réfugiés sans aucun bien personnel à part ses précieuses recettes cachées dans ses chaussures. Transformer son talent de pâtissier en une entreprise ne lui avait jamais effleuré l’esprit jusqu’à ce que son fils, Nikos Papoutsis, l’ait fait lui-même. Maintenant dirigée par Stavros, petit-fils d’Aristea, le décor et les desserts n’ont guère changé au fil des décennies. Trouvez une table sur le trottoir et commandez un très grand sundae à la crème glacée ou l’une des variétés d’ekmek (un pouding de pain profondément tentateur recouvert de crème anglaise, d’une crème caillée de bufflonne et d’arachides).
Mitropolitikon
Cette pâtisserie de la Belle Époque, ouverte en 1930, est tenue trois générations par la même famille. Leur atelier est à l’étage et tout est fait maison. Au moment où vous y entrez, vous êtes immédiatement charmé par l’arôme familier du sucre et du beurre, assez puissant pour évoquer des souvenirs d’enfance de boulangerie-pâtisserie en famille. Parmi la grande variété de gâteaux grecs, Mitropolitikon est très apprécié pour le baklava aux amandes, les vrahakia (amandes entières enrobées de chocolat), les amygdalota (massepain à la grecque) parfumés à l’eau de rose ou au zeste de mandarine, ainsi que leur gelée de coings à base de fruits frais et de miel qui est probablement la meilleure que j’ai jamais goûtée.
Aristokratikon
Depuis 1928, les chocolats et les truffes d’Aristokratikon comptent un grand nombre de fans dévoués, notamment Maria Callas, Jackie Onassis et Grace Kelly. Les recettes sont un secret bien gardé mais reposent sur des ingrédients de première qualité provenant de toute la Grèce : pistaches d’Égine, pruneaux de Skopelos, marrons de Pelion et cerises aigres de Tripoli. Aristokratikon est également connu pour ses excellents loukoumia (délice turc), ses châtaignes glacées au sucre et ses voutimata (petits biscuits tendres à tremper dans le café).
Afoi Asimakopouloi
Cette pâtisserie familiale opère au même endroit depuis 1915. À l’origine une laiterie vendant du lait frais, du beurre, du yogourt, de la crème pâtissière et du pouding au riz, les quatre frères Asimakopoulos ont repris l’entreprise en 1930. Au fil des années, ils ont ajouté des glaces et des pâtisseries à leur catalogue riche. Leurs kourabiedes, les biscuits aux amandes traditionnellement consommés à Noël, sont parmi les meilleurs de la ville. Les sœurs Jane et Christina Asimakopoulou sont la quatrième génération vouée au sourire des gourmands athéniens.
“Leurs kourabiedes, les biscuits aux amandes traditionnellement consommés à Noël, sont parmi les meilleurs de la ville.”
Stani
Stani (qui signifie ‘basse-cour’) est le dernier bar à lait survivant à Athènes, une ville autrefois pleine de lieux où l’on pouvait acheter du lait frais, du yogourt épais et des desserts à base de lait. Nikolas et Zoe Karagiorgos avaient initialement ouvert leur laiterie au Pirée en 1931. Forcés de fermer les portes lorsque le port a été bombardé pendant la Seconde Guerre Mondiale, ils ont emménagés dans le lieu actuel à proximité de la place Omonia en 1949. Maintenant dirigée par leur petit-fils Thanasis Karagiorgos et son oncle, cette laiterie de style ancien est toujours remplie d’employés de bureau et d’anciens travailleurs qui consomment plus de 300 yogourts par jour. Fabriqué avec du lait de brebis frais, livré quotidiennement par une ferme familiale, le yogourt est garni de noix et de miel provenant du Péloponnèse. Les autres délices comprennent l’anthogalo (fior di latte), l’excellent kaimaki (crème glacée au lait de brebis aromatisée à la mastiha, épice résineuse de Chios, et au mahlepi, racine d’orchidée en poudre), ainsi que le rizogalo (riz au lait). Les loukoumades, petits beignets trempés dans du miel, sont également célèbres.
Kosmikon
Pour les Athéniens, Kosmikon est synonyme de ce que beaucoup considèrent comme notre dessert national : le galaktoboureko, une crème pâtissière enfermée dans une pâte filo et trempée dans du sirop. Avant d’ouvrir cette pâtisserie en 1961, Dimitris Telonis vendait ces gâteries maison dans un petit snack bar près de la place Omonia. Les nombreuses demandes l’ont persuadé d’ouvrir une vraie pâtisserie, en face de la gare d’Agios Eleftherios. Peu à peu, la famille Telonis a ouvert cinq autres succursales à Athènes. Outre leur fameux galaktoboureko, leurs best-sellers sont également les profiteroles, le kataifi (noix au miel recouvertes de filo déchiqueté) et le tsoureki, une brioche tressée parfumée à la mastiha (épice résineuse de l’île de Chios) et au mahlepi (épice aromatique faite à partir de noyaux broyés des cerises sauvages).
"Pour les Athéniens, Kosmikon est synonyme de ce que beaucoup considèrent comme notre dessert national : le galaktoboureko."
Varsos
Vassilios Varsos était âgé de 16 ans à peine et récemment migrant originaire d’un village du centre de la Grèce lorsqu’il ouvrit une laiterie au centre-ville d’Athènes en 1892. En 1922, cet entrepreneur perspicace transféra l’entreprise à Kifissia, banlieue verte qui était autrefois une destination estivale pour les classes supérieures. Là-bas, le cake de la dynastie des Varsos, emporium-laiterie-café, est fameux encore aujourd’hui. L’endroit respire encore le charme du vieux temps, avec ses tables en marbre, ses hauts plafonds et ses sols en mosaïque. Essayez la crème veloutée, les meringues très légères et les “croissants farcis”, brioches molles farcies de chocolat et de noix. Mieux appréciés avec un verre de leur vyssinada glacée (un cordial de cerise aigre).
Divan
Lorsque Paulina Lemontzoglou et son mari ont déménagé d’Istanbul à Athènes en 1960, ils amenèrent avec eux leur passion pour les politika glyka (des friandises de Poli, ou ‘la Ville’, comme les Grecs appellent Istanbul). En 1971, ils ouvrirent leur première pâtisserie au centre-ville. Le petit magasin fut un tel succès qu’ils ont déménagé dans un plus grand à Palaio Faliro, une banlieue balnéaire avec une forte concentration de Polites (Grecs d’Istanbul). Il n’est donc pas surprenant que la pâtisserie de la famille Lemontzoglou, dirigée maintenant par leurs fils Kostas et Christos, est spécialisée dans les douceurs avec lesquelles ils ont grandi : kazandibi (pouding au lait caramélisé), tavuk göğsü (un pouding turc à base de poitrine de poulet), atsmades (brioche miniature saupoudrée de graines de nigelle) et une grande variété de baklava.